Les dangers de l'apesanteur

 

 

 

1)Le mal de l'espace.

 

    Lors d’un voyage dans l’espace, le facteur influant sur l’organisme est le manque d’apesanteur. Le premier symptôme apparaissant chez les cosmonautes est la perte du sens de l’équilibre. En effet l’oreille interne est composée d’otolites qui sont de petites particules de calcium qui se déplacent librement dans un liquide sous l’effet de la gravité. La personne connaîtra donc sa position grâce à l’interaction des otolites avec de petits cils. Ce sont de petits canaux semi-circulaires qui nous permettent de positionner la verticale. Le problème est qu’en apesanteur, du fait de l’absence de gravité, les otolites ne peuvent fonctionner correctement. La personne ressentira alors des maux de tête ou des vomissements et ressentiront une étrange sensation de désorientation. Ils ne peuvent donc reconnaître s’ils sont à la verticale ou à l’horizontale. Mais ce phénomène n’est pas permanent, un temps d’adaptation est nécessaire et il varie en fonction du type de personne.

 

                                                                             

     2)Fragilisation des os et atrophie musculaire.

 

 

 

            Lors de voyage dans l’espace, sans graviter, on peut voir un allongement de la colonne vertébrale. Le calcium et certains sels minéraux quittent les os par voie urinaire et entraîne une fragilisation de ceux-ci. Il s’agit d’une ostéoporose. La quantité de calcium dans les urines augmente de 60 à 100 % ce qui représente une perte moyenne de 0.5% sur une période de un mois. Ceci engendre un autre problème qui est celui des calculs rénaux car les reins n’arrivent pas à éliminer toute la quantité des sels minéraux qui se stocke alors au niveau des reins. Ces calculs peuvent même déboucher sur un blocage de l’urètre qui nécessite alors une intervention chirurgicale.

Pour régler ces problèmes,  les astronautes doivent subir un régime très strict à base de nourriture concentrée en calcium afin de ne pas ressentir de carences.

 Ils doivent aussi pratiquer une activité physique quotidienne intense et régulière. Il existe aussi des pantalons spéciaux permettant de faire travailler tous les muscles afin de ne pas subir d’atrophie musculaire. En effet, les muscles s’opposant à la gravité sur Terre ne travaillent plus une fois dans l’espace. Ils commencent donc à s’atrophier ce qui entraîne une gène considérable au niveau de la posture et des efforts à fournir. Le problème le plus important avec l’atrophie musculaire est le retour à la gravité.

 

 

     3)Système cardio-vasculaire perturbé et diminution  des globules rouges.

 

 

            En présence de gravité, le sang s’accumule en partie au niveau des pieds et des jambes. Mais les battements du cœur et une petite pompe située au niveau de la voûte plantaire permettent de faire remonter le sang dans la partie supérieure du corps. Sans gravité, le sang n’a aucun mal à remonter, ceci qui provoque une accumulation de celui-ci d’environ de 1,5 à 2,0 litres dans la partie supérieure du corps. Les astronautes auront donc l’impression d’avoir des jambes toutes fines et ressentiront une sensation de bien-être dû à l’augmentation du volume sanguin au niveau du cerveau. Le problème est que l’organisme va interpréter ceci comme une augmentation du volume sanguin grâce à de petites oreillettes placées au niveau du cœur qui en apesanteur vont se dilater. Par la suite, celles-ci vont commander la diminution d’une hormone appelée hormone antidiurétique. Cette hormone commande le débit urinaire, donc la diminution de celle-ci engendre, une sécrétion urinaire importante éliminant une partie importante de sels minéraux et d’eau entraînant une diminution du volume sanguin. Cette diminution est accompagnée d’une perte du nombre d’hématies de l’ordre de 10 à 15% voir plus si le séjour dans l’espace se prolonge. Cette anémie ne compromet en aucun cas les efforts physiques des spationautes du fait de l’absence de gravité mais peut devenir préoccupante en cas d’hémorragie.

 

                                                   

     4)Diminution du nombre de leucocytes.

 

 

 

 

            Lors d’un voyage dans l’espace, les pertes du nombre de globules blancs peut-être un réel problème. En effet, du fait de l’absence de pesanteur, les bactéries et les virus restent beaucoup plus longtemps présents dans l’air. Le risque d’infection est donc beaucoup plus important. Une fois infecté, le spationaute aura du mal à se défendre car lors d’une infection, le nombre de lymphocytes T doit normalement augmenter très rapidement. Mais le problème est que le nombre initial des lymphocytes est faible donc la prolifération sera beaucoup plus lente et la maladie pourra donc de devenir préoccupante.

 

        5)Conclusion

 

            Tous les effets néfastes de l’apesanteur que nous venons d’étudier, n’ont pas trop de conséquences si le voyage dans l’espace n’est pas trop long. En effet, durant un voyage de courte durée, l’apesanteur n’entraîne pas trop de conséquences graves au niveau de l’organisme car les astronautes  peuvent retarder certains effets par des régimes, du sport, etc...

            La seule possibilité pour pouvoir lutter contre les effets néfastes de l’apesanteur lors d’un long voyage dans l’espace serait d’instaurer une gravité artificielle.